Les fraises, l’autre culture d’avenir
On a tendance à croire que la culture des fraises ne marcherait pas en Afrique. L’expérience réussie depuis 6 ans du jeune Burkinabè, Razack Belemgnegre démontre tout le contraire."Certains disent qu’il n’est pas possible de produire les fraises au Burkina, mais c’est faux. La preuve, moi je l’ai appris de mes deux parents qui savaient déjà bien le faire et ça marche," raconte Razack à agridigitale.net.
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La culture de fraise est simple avec un cycle de 6 mois du repiquage jusqu’à la récolte. Elle est cependant exigeante en eau et un sol bien riche, de préférence un sol argileux et non sableux.
Le marché est là, mais l’offre ne répond pas
Razack Belemgnegre rêve aujourd’hui de passer à une production sous serre afin de pouvoir produire toute l’année sans contrainte climatique.

Avec une production annuelle de 46 tonnes sur une superficie de 2 hectares située à Roumtenga (20km au Centre-Sud de Ouagadougou), le marché actuel de Razack se réparti comme suit: Côte d’Ivoire (70%); Burkina Faso (10%); Niger (10%); Togo (5%); Bénin (4%) et le Ghana (3%).
La consommation de fraise est dans les habitudes de consommation. La demande est là, mais l’offre est faible.
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"Pour mieux répondre à la demande sans cesse grandissante, j'envisage le renforcement de capacité de la production à travers l’augmentation des sites de production et d’irrigation," planifie le jeune agripreneur.
Le passage à l'échelle demeure l’unique préoccupation de Razack. Il a l’ambition de créer de la valeur ajoutée en transformant sur place ses fraises pour éviter les pourritures en ces temps de Covid19 où les frontières sont fermées.
Farouche militant de l'agroecologie, Razack est aujourd’hui convaincu que l'Afrique dispose de tous les potentiels pour faire pousser toutes les graines du monde. L’Afrique, c’est bien l’avenir du monde. Lancez-vous !
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La Rédaction